Bio

Louise Lachapelle vit dans la forêt laurentienne.

Sa pratique emprunte plusieurs formes et une diversité de langages, création multidisciplinaire, enseignement, recherche, collaborations artistiques et communautaires, activités de formation et d’échange en contextes interculturels et en milieux autochtones. Sa démarche s’inscrit dans la continuité d’une réflexion sur le don et les enjeux éthiques du processus créateur. Elle relève d’un certain nomadisme, géographique et situationnel, mais aussi disciplinaire ou méthodologique, d’un travail de croisements et de connexions qui mobilise et reconfigure les matériaux et les questionnements dans des formats, des relations ou des échelles différentes. Cette approche relationnelle et multidisciplinaire s’inscrit dans la perspective d’une critique de la/sa culture.

LE COIN ROUGE ESSAI_MAQUETTE représente une étape charnière de cette démarche de création et de ce parcours artistique professionnel. Ce livre d’artiste témoigne du rôle dynamique et structurant du photographique, du visuel et du constructif dans son travail créatif et réflexif.

LE COIN ROUGE ESSAI_MAQUETTE

Un livre d’artiste à paraître aux Éditions du Grand Élan en 2023

Le coin rouge

À un moment où la question récurrente de la création – ressurgie partout et tout au long de mon parcours – s’impose avec une acuité nouvelle et à même la question du faire et du livre, je suis invitée par Paul Bélanger et Patrick Lafontaine à réaliser un livre pour une collection d’essais.

Avec LE COIN ROUGE, je revisite ma relation avec la création et les enjeux du processus créateur tels qu’ils se posent à moi aujourd’hui. De fait, c’est l‘insistante question de la création qui traverse l’atelier de ce travail et dont ce livre, construit/déconstruit, se révèle l’expression privilégiée. La création comme relation au présent, la création comme pertinence de vie, la création comme résistance à ces pratiques, à ces formes ou à ces espaces qui tendent à dominer, sédentariser ou confiner, le vivre et le vivant.

LE COIN ROUGE met en forme et en espace une œuvre composite et processuelle, un dispositif hybride, ouvert et fragmentaire, un ESSAI_MAQUETTE dont la composition, narrative, visuelle, matérielle ou graphique, emprunte à l’architecture, mais aussi à la cartographie, à la typographie ou à la partition musicale. Cette écriture plurielle s’engage, et invite le destinataire à s’engager, avec une pratique qui ne cesse de renverser le livre en atelier et l’atelier en vie.

Portfolio

Les TRAVAUX rassemblés dans ce portfolio relèvent de quatre PROJETS dont les corpus de création et de recherche, de relations et d’expériences sont interreliés.

Travaux sur le don (1995 – )

Travaux sur le don et les enjeux éthiques du processus créateur dans les pratiques artistiques et culturelles contemporaines.

Ce projet s’inscrit dans une réflexion et un faire critique de la/ma culture.

Travaux sur la maison (2002 – )

Un cycle de travaux portant sur les violences de la maison, des violences, physiques ou symboliques, associées à une culture humaine de l’espace habité, ainsi qu’à des pratiques culturelles comme l’occupation, l’appropriation, l’enfermement ou l’expropriation.

Ce projet propose une réflexion active sur l’habiter et sur les (défaut de) coexistences entre les vivants, depuis l’expérience de la création.

Mamu minu-tutamutau (2010 – )

Les actions de formation, de recherche et de développement communautaire, ainsi que les travaux du Collectif Mamu minu-tutamutau portent sur l’éthique collaborative et développent une approche interculturelle de la décolonisation.

La question « Comment bien faire ensemble ? » guide ce projet créatif, éthique et politique qui s’inscrit dans une démarche d’autonomisation et de justice sociale.

L’atelier fait terrain (2014 – )

Depuis l’atelier d’un questionnement sur la création et vers une diversité de terrains de pratiques et d’expériences, ces travaux explorent la performativité éthique et poétique de l’imagination.

Sensible aux mouvements du vivant, ce projet pose aussi un regard critique sur les relations complexes entre création et connaissance, notamment lorsqu’il s’agit du contrôle des connaissances et de la légitimation de la violence.

Gratitude

Affiliée au Collège de Maisonneuve jusqu’en 2020, membre du Centre Figura de l’UQAM, cofondatrice du collectif Mamu minu-tutamutau avec Shan Dak Puana. Au fil du temps, les travaux individuels ou collectifs de Louise Lachapelle ont reçu l’appui du Fonds de recherche du Québec – Société et la culture (FRQSC), de Figura Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire (Université du Québec à Montréal), du Collège de Maisonneuve, du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH), du Centre de recherches pour le développement international (CRDI), du Fonds de service aux collectivités, et du Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur du Québec.

Elle continue à reconnaître avec gratitude les enseignements et le soutien offerts par une diversité de vivants.