Article avec photographie argentique originale parus dans La maison et le livre, numéro de Voix plurielles: Revue électronique de l’Association des Professeur.e.s de Français des Universités et Collèges Canadiens (APFUCC), Bertrand Bourgeois et Élise Lepage (resp. du dossier), vol. 5, n°1, 2008.
L’INTÉRIEUR EST L’ASILE OÙ L’ART SE RÉFUGIE
La maison et le livre
Parce qu’ils se constituent comme espaces délimités de signification, maison et livre invitent, chacun à leur façon, à interroger notre habitation du monde référentiel et livresque. Comment s’effectue cette habitation et quelle(s) forme(s) prend elle? Toute œuvre littéraire ne tente-t-elle pas, ultimement, de donner forme au monde, de l’aménager provisoirement à travers le langage, tout comme la maison instaure une forme primordiale à l’aune de laquelle penser de plus vastes ensembles? La littérature et son apparat critique, mais aussi plus largement les sciences humaines n’ont pas manqué d’interroger ces figures fondamentales de l’imaginaire littéraire. […]
CRÉDIT Photographie argentique, Louise Lachapelle This should be housing_Homeless Housewarming Party, Toronto, 1995.
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Architectures du texte postmoderne : les lieux (im)possibles du livre
Architectures du texte postmoderne » s’intéresse aux actualisations les plus récentes des liens entre livre et maison. La lecture des différents articles de cette section fait ressortir quelques dimensions particulièrement frappantes. La problématique s’inscrit plus largement dans un regard quelque peu effaré sur le monde contemporain, monde qui multiplie signes et objets, lieux et espaces mais les désémantise ou les délocalise tout autant. Maison et livre sont dorénavant conçus sur le mode de l’inhabitable, de l’illisible, de la multiplicité et du non-sens. Plusieurs articles s’intéressent à ces formes d’habitation passagères que sont les hôtels, les refuges, les aéroports, etc. alors que d’autres montrent à quel point l’expérience de la prison, des camps d’extermination, de l’errance forcée compromettent toute possibilité de foyer et d’écriture.
L’article de Louise Lachapelle ouvre la section, car en plus de toucher à de nombreuses œuvres, il pose en s’intéressant à L’Espèce humaine d’Antelme la rupture épistémologique qui fonde l’impossibilité de prendre désormais la question du texte et de la maison pour acquise : Auschwitz et les camps de concentration.
Introduction, La maison et le livre, Bertrand Bourgeois et Élise Lepage
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