La question du petit livre
Création et forme de vie

Communication présentée lors de Les représentations du sacrifice et du don dans la littérature et l’art francophones, colloque de l’Association des professeurs des littératures acadienne et québécoise de l’Atlantique (APLAQA), sous la responsabilité conjointe des départements de littérature française des Universités Dalhousie, Mount Saint Vincent et Saint Mary’s, Halifax, Nouvelle Écosse, du 23 au 26 octobre 2014.

Prenant appui sur l’étude de certaines figures du sacrifice, du don et de la maison, cette intervention propose une critique de la dimension sacrificielle de la culture contemporaine du point de vue de la pratique créatrice. Lorsque l’exigence du don influence aujourd’hui les formes du geste artistique, de quelle manière cette éthique affecte-t-elle aussi, depuis l’atelier, l’approche de la création et sa relation au vivant?

La contemporanéité, être contemporains, vivre dans un même lieu, vivre dans le même (et en même) temps, « emporte une éthique (ou une physique) de la distance entre les sujets cohabitant » estime Roland Barthes dans l’un de ses séminaires (1976-1977).  Ainsi le problème fondamental du vivre-ensemble serait, selon lui, celui de la distance des corps, de la distance interindividuelle.

Je m’intéresse tout particulièrement à la manière dont le geste créateur et le don performent cette relation, cette contemporanéité, faite de proximités et de distances. Lorsque l’exigence du don influence aujourd’hui les formes du geste artistique, de quelle manière cette éthique affecte-t-elle aussi l’approche de la création et sa relation au vivant ?

La création comme mode de vie est ici une question décisive.

Louise Lachapelle

Matériaux introductifs de la communication « La question du petit livre, création et forme de vie » (titre modifié après la publication du programme)

 

Programme du colloque REPRÉSENTATIONS DU SACRIFICE ET DU DON