How can a place enter our skin down to the very verb of us

Article avec images originales de l’auteure (le titre emprunte à Anne Michaels) parus dans la Section Création du Dossier Le corps contemporain et espace vécu : entre imaginaire et expérience, Sara Bédard-Goulet (resp.), SENS PUBLIC revue web internationale, Université de Montréal, 2017.

Intervention performative avec projection d’un corpus d’images originales de l’auteure lors de  Le corps contemporain et l’espace vécu: entre imaginaire et expérience, colloque organisé par Rachel Bouvet, Véronique Cnockaert et Sara Bédard-Goulet (resp.), Musée d’art contemporain des Laurentides, Saint-Jérôme, 25, 26 et 27 novembre 2016.

Article sur le site de la revue SENS PUBLIC

Vidéo de l’intervention performative au Musée d’art contemporain des Laurentides

Le corps contemporain et l’espace vécu: entre imaginaire et expérience

Regroupant des chercheurs appartenant aux disciplines artistiques et des sciences humaines, le colloque Le corps contemporain et l’espace vécu: entre imaginaire et expérience souhaite questionner les représentations et mises en scène du corps contemporain afin de comprendre comment celui-ci se construit en interaction avec l’espace. Quels rapports le corps entretient-il avec son environnement? En quoi ces relations sont-elles constituantes ou déstructurantes pour le sujet? Comment s’élaborent-elles et se manifestent-elles? Quels imaginaires du corps et de son rapport à l’espace sont véhiculés par les représentations artistiques et littéraires? 

Comité scientifique

Présentation, Colloque Musée d’art contemporain des Laurentides

CRÉDIT: photographie Louise Lachapelle

Lien vers le programme et les archives vidéos COLLOQUE CORPS ET ESPACE

L’époque contemporaine, annoncée comme celle de la redondance du corps par le posthumanisme, est toujours aussi préoccupée par celui-ci et par son expérience de l’espace qui, lui, se distend par les moyens de transport et de communication, autant qu’il se rétrécit sous l’effet de la finitude retrouvée de notre planète. Ces changements d’échelle du monde tel qu’il nous apparaît et l’importance accordée à notre manière de le pratiquer relancent les interrogations sur le corps et l’espace, sur leur co-construction respective. La question autour de laquelle se déploient les textes de ce dossier est donc la suivante : comment s’articulent les rapports entre le corps et l’espace aujourd’hui, et que peut-on dire des interactions qui découlent de leurs agencements ? Il s’agit d’interroger les formes et phénomènes constitutifs de l’imaginaire corporel, dans l’expérience que fait le sujet des lieux qu’il occupe, qu’il s’approprie ou qu’il subit, et qui lui servent à aménager son monde. C’est pour alimenter la réflexion sur le corps contemporain et l’espace vécu qu’ont été rassemblés les huit articles de ce dossier, qui abordent la question dans les sciences humaines, les arts et la littérature.

Sara Bédard-Goulet (responsable)

Présentation, Dossier Le corps contemporain et l’espace vécu: entre imaginaire et expérience, SENS PUBLIC

Lien vers la présentation et le sommaire du DOSSIER REVUE SENS PUBLIC

Du point de vue de la création, c’est-à-dire du point de vue de ce qui relie la diversité de ce que je fais, il y a une relation au vivant, à l’imaginaire et au contemporain qui passe par l’expérience terrain. Cette performativité de la création, du vivre et de l’habiter rapproche la distance critique (la négativité) de la nécessité d’imaginer (la création) ouvrant ainsi un espace de résistance et d’imagination éthique que je désigne parfois par l’expression l’atelier fait terrain. Cet article prend forme depuis l’atelier d’un petit livre en cours de réalisation et se tourne vers l’un des terrains de proximité de cette expérience performative : la maison expropriée que Patricia de Burgh Paré déplace de Sainte-Scholastique vers une forêt laurentienne à proximité d’un village de colonisation et d’une réserve indienne. Une maison-laboratoire où je vis et que je débâtis, bâtis, rebâtis depuis plus d’une dizaine d’années. Vivre avec cette maison, c’est éprouver dans mon corps certaines violences propres à une culture humaine de l’espace dans leur relation avec une posture de création. Une méditation anthropologique et un dialogue avec la création comme question décisive – la question du vivre et du vivant.

Louise Lachapelle

Résumé de l’article How can a place enter our skin down to the very verb of us (2017)

Article sur le site de la revue SENS PUBLIC

Lorsque j’ai commencé à travailler sur la maison, au sens anthropologique et architectural, mais aussi la maison comme figure et comme matériau de l’art, j’avais fait le choix de cesser d’écrire de la fiction depuis un moment déjà.

Travailler sur la maison, poser le problème de l’habité et de la coexistence dans la perspective d’une critique de la culture – de ma culture – c’était une tentative de porter à conséquence mes réflexions éthiques sur le don et le geste créateur dans mes relations, dans mes actions, aussi bien dire : dans ma vie.

J’étais poussée par cette question : comment répondre au présent depuis une posture de création?

Louise Lachapelle

Présentation de l’intervention performative (2016)

Vidéo de l’intervention performative au Musée d’art contemporain des Laurentides

From the point of view of creation, that is to say, from the point of view of what connects the diversity of what I do, there is a relationship to the living, the imaginary and the contemporary, which comes from the field experience. This performativity of creation, of dwelling and of living, brings the critical distance (negativity) closer to the necessity of imagining (creation) thus opening up a space of resistance and ethical imagination that I sometimes designate by a reciprocal expression that could be translated as The workshoped field/The workshop as field. This article takes shape from within the workshop of a small book in process and it turns its attention towards one of the terrains of proximity of this performative experience : the expropriated house that Patricia de Burgh Paré moves from Sainte-Scholastique to a Laurentian forest near a settlement village and an Indian reserve. A laboratory-house where I live and wich I have unbuilt, built, rebuilt for more than a decade. To live with this house means experiencing with my body some of the violence specific to a human culture of space in its relationship with a posture of creation. An anthropological meditation and dialogue with creation as a decisive question about life and the living.

Louise Lachapelle

 Abstract of the article How can a place enter our skin down to the very verb of us (2017)